Les enfants de la guerre vivent toutes sortes de traumatismes, voire même des deuils au cours de leur parcours migratoire. Il est donc normal que l'apprenant et ses parents vivent des difficultés d'adaptation que cela soit social, affectif ou scolaire. Il est de notre devoir en tant qu'enseignant et orthopédagogue de les accompagner dans le processus d'intégration dans le pays d'accueil en bonifiant différents facteurs de protection. Le concept de deuil sera défini et expliqué afin de vous permettre de mieux comprendre l'état d'esprit dans lequel se trouve un apprenant réfugié issu de la guerre. 
 
Le deuil affecte toutes les personnes qui subissent une perte. En effet, le deuil se définit comme une réaction naturelle à toute perte ou à une séparation définitive de l'objet: un être humain, un pays, un cercle social, un logement, une langue, etc. (Papazian-Zohrabian, 2018) . Ainsi, c'est l'attachement préalable à la perte qui est la condition du deuil et le travail de deuil, bien que douloureux est nécessaire pour la santé mentale. Par conséquent , le deuil affecté et trouble nos élèves et l'adaptation dans une école québécoise peut être chancelante, voire même chaotique pour un petit ou une petite qui ne trouve plus ses repères, sa langue, etc. 

 Les difficultés d'adaptation sociale et scolaire des enfants réfugiés · e · s et des enfants de la guerre sont réelles. En tant que professionnel de l'éducation nous devons faciliter l'adaptation en atténuants le traumatisme notamment en donnant du sens aux événements et ouvrir le discours avec le soutien d'autres professionnels comme la / le technicien en éducation spécialisée, le / la psychologue. Utiliser différents outils comme des albums jeunesses est pertinent pour ouvrir et apporter le sujet et assurer un accompagnement à long terme et constant. En d'autres mots l'orthopédagogue et l'enseignant doivent être sensibles à cette réalité qui touche beaucoup d'enfants, notamment, à Montréal.